"Parfois je rêve
qu’il pleut sous la mer", le titre de l'expo était déjà tout un programme... Maintenant que je l'ai vue je sais que c'était exactement ce qu'il me fallait
jeudi dernier pour me remettre d'un épouvantable début de semaine "Donaldesque".
Les images de Cyril Besson sont comme un léger souffle d'air frais. À la fois
malicieuses, décalées et pleines de poésie, elles sentent bon la nostalgie, le
bonbon au caramel, la limonade au citron et l'air salé d'une mer imaginaire. Cette
série de portraits réalisée à base de collages, mélange les dessins de
l'artiste aux photos d'enfants graves et tristes du roumain
Costica Acsinte et celles plus connues de l'américain Lewis Wickes Hine. Au centre de chaque
tableau, un portrait photographique ancien en noir
et blanc se découpe sur un fond coloré, les illustrations fantaisistes de Cyril Besson surplombent
généralement les visages. En s'approchant des toiles on peut apprécier la
multitude de petits détails : un phare posé sur une épaule, un calamar géant au
bout d'une ficelle accroché à un arbre rouge, un vol de maisons minuscules suspendues
à des montgolfières, une colonie de champignons bleus… Il faut prendre un peu
de temps pour repérer la diffusion de l'encre, les coulures, la matière qui
orne la surface de certaines peintures semblable à la coque rouillée d'un vieux bateau…
Un peu de temps pour découvrir aussi le délicat travail de motifs qui orne les
cols et les chemises des personnages, et que j'imagine patiemment réalisé à la
plume.
Bref, j'ai vraiment aimé cette expo pleine d'inattendu et
depuis je me suis surprise moi aussi à rêver qu'il se mettait à pleuvoir sous
la mer…
> Cyril Besson
"Parfois je rêve qu’il pleut sous la mer"
5 octobre -19 novembre 2016
du mardi au samedi 14h-18h