samedi 26 juillet 2014

Bill Viola au Grand palais

La première fois que j'ai vu une installation vidéo de Bill Viola je suis restée scotchée. C'était à Avignon, dans l'extraordinaire expo "La beauté in fabula" en juin 2000. Dans la Grande chapelle du Palais des Papes on pouvait voir "The Crossing" sur 2 écrans géants qui se faisaient face : d'un côté l'eau et de l'autre le feu.
Depuis, je n'avais pas revu d'œuvres de Bill Viola en grandeur réelle, il était donc impossible de rater l'expo du Grand Palais. Les conditions n'étaient pas idéales : beaucoup de monde (21 juillet, dernier jour de l'expo), des espaces que j'ai trouvés trop étroits en majorité, et très peu de possibilités de circuler autour des œuvres sans gêner d'autres visiteurs, ni de s'installer confortablement pour visionner ces œuvres qui nécessitent du temps. Cependant, et même si je n'ai pas éprouvé la même émotion qu'à Avignon, je n'ai vraiment pas regretté d'avoir fait l'aller-retour à Paris juste pour ça.
J'ai pris quelques photos, histoire de fixer dans ma mémoire les choses que j'ai préférées mais bien sûr les vidéo sont impossible à photographier correctement. Dans mes coups de cœurs il y a "Tristan's Ascension" et  "The dreamers" la dernière œuvre du parcours que je garde dans ma mémoire à côté de "The crossing".




dimanche 6 juillet 2014

Les photos de Julien COQUENTIN, ma belle découverte du jour

Hier en  flânant dans une librairie,  je suis tombée sur une petite merveille : les photos de Julien Coquentin. C'est la couverture du bouquin  qui m'a attirée, sans doute parce qu'elle ressemble à un dessin à l'encre et au fusain... Et puis j'ai lu le titre "Tôt un dimanche matin Journal de Montréal" et là forcément il y avait obligation de feuilleter !
J'ai découvert une série de photos des rues de Montréal au petit matin, certaines en noir et blanc, d'autres en couleurs. L'atmosphère très particulière qui s'en dégageait, la lumière et les cadrages m'ont immédiatement évoqués d'autres photographes que j'aime et en particulier Fred Herzog, mais aussi la peinture d'Edward Hopper. On apprend dans le texte d'introduction que le titre du livre vient justement d'un tableau de 1930 "Early Sunday Morning".

Julien Coquentin est un photographe français né en 1976 qui vit aujourd'hui en Aveyron. "Ces photos, écrit-il, sont issues d’un journal que j'ai tenu quotidiennement à Montréal d’avril 2010 à juin 2012. Je souhaitais alors écrire une poétique de la ville et de l'éloignement, une balade américaine en somme. Je travaillais de nuit aux urgences d'un grand hôpital et habitais le quartier cosmopolite du Mile-End. Cette Amérique-là se confondait à mes rêves de gosse et aujourd'hui les sensations les plus nettes qui me restent en mémoire, sont celles que je ressentais les matins d'hiver. Je sortais de l'hôpital, imprégné de l'odeur et de l'humeur des autres, dans le froid glacial. Il n'y avait plus de parfum. Je me souviens de boulevards vides et blancs, de la neige qui tombait doucement, en silence. On était dimanche et par-dessus tout, j'aimais photographier ces moments-là."
Une chose est sûre, j'aime beaucoup les images et le Montréal de Julien Coquentin ! Il me tarde de voir le second livre annoncé pour septembre sous le titre prometteur de "8 jours à New York"…

"Tôt un dimanche matin - Journal de Montréal" par Julien Coquentin
Préface de Gilles Mora - Editions lamaindone 2013
http://www.juliencoquentin.com
http://juliencoquentin.tumblr.com
https://www.behance.net/juliencoquentin